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Choisir sa RAM : le guide ultime pour ne plus jamais être à la traîne.

La mémoire vive, ou RAM, est un composant crucial de votre PC. Pourtant, elle est souvent négligée au profit du processeur ou de la carte graphique. Choisir la bonne RAM, qu’il s’agisse de DDR4 ou de la plus récente DDR5, peut pourtant faire une différence notable en termes de performances. Fréquence, latence, compatibilité Intel XMP ou AMD EXPO… on vous explique tout pour ne plus jamais être à la traîne.

DDR4 ou DDR5 : le choix cornélien (qui ne l'est plus tant que ça).

La première question à se poser est : DDR4 ou DDR5 ? La DDR5 est la nouvelle norme, offrant des vitesses et une bande passante supérieures à la DDR4. Cependant, elle est aussi plus chère et nécessite une plateforme compatible (carte mère et processeur).

  • DDR4 : Encore pertinente pour les configurations plus anciennes ou les budgets serrés, la DDR4 offre un excellent rapport qualité-prix.
  • DDR5 : Incontournable pour les configurations récentes, notamment avec les processeurs Intel de 12e génération et plus récents, et les AMD Ryzen à partir de la série 7000 Elle offre un gain de performance significatif, surtout dans les tâches gourmandes en mémoire.

La fréquence : le chiffre magique (mais pas suffisant)

La fréquence, exprimée en MHz, indique la vitesse à laquelle la mémoire peut traiter les données. Plus elle est élevée, mieux c’est, en théorie.

  • DDR4 : Les fréquences courantes vont de 2133 MHz à 3600 MHz, voire plus avec l’overclocking.
  • DDR5 : Les fréquences débutent généralement à 4800 MHz et peuvent dépasser les 7000 MHz.

La carte mère : le facteur déterminant.

La carte mère est le composant central qui relie tous les éléments de votre ordinateur. Elle possède des spécifications précises concernant la mémoire RAM qu’elle supporte :

  • Type de mémoire : DDR4 ou DDR5 (et les versions antérieures). Une carte mère DDR4 ne pourra pas accueillir de la DDR5, et inversement. C’est la première chose à vérifier.
  • Fréquences supportées : La carte mère supporte une plage de fréquences de RAM. Par exemple, une carte mère peut supporter des fréquences de 2133 MHz jusqu’à 7600 MHz (ou plus pour les modèles récents). Il est essentiel de consulter les spécifications de votre carte mère (généralement sur le site web du fabricant) pour connaître les fréquences exactes supportées.
  • Nombre de slots mémoire : La carte mère dispose d’un nombre limité d’emplacements pour les barrettes de RAM (généralement 2 ou 4).
  • Capacité maximale : La carte mère a une limite quant à la quantité totale de mémoire RAM qu’elle peut gérer (par exemple, 128 Go).

Attention : une fréquence élevée ne garantit pas à elle seule de meilleures performances. La latence entre également en jeu.

MSI MAG B650 TOMAHAWK WIFI Carte mère
Carte mère MSI MAG B650 TOMAHAWK WIFI

La latence (CAS Latency) : le mal-aimé mais essentiel

La latence CAS (Column Address Strobe ou Column Access Strobe), souvent abrégée en CL, est un paramètre crucial des modules de mémoire vive (RAM) qui influence directement leurs performances. Pour faire simple, elle mesure le délai entre le moment où le contrôleur mémoire demande des données à la RAM et le moment où ces données sont effectivement disponibles.

Voici une explication plus détaillée :

  • Fonctionnement de la RAM : La RAM est organisée en lignes et en colonnes, comme une feuille de calcul. Lorsque le processeur a besoin de données stockées dans la RAM, le contrôleur mémoire envoie une requête spécifiant l’adresse de ces données (ligne et colonne).

  • Rôle de la latence CAS : La latence CAS représente le nombre de cycles d’horloge nécessaires à la RAM pour localiser les données dans la colonne demandée et les mettre à disposition. Chaque cycle d’horloge est un battement du signal d’horloge qui rythme le fonctionnement de la mémoire.

  • Impact sur les performances : Plus la latence CAS est basse, plus la RAM est réactive. Un CL plus faible signifie un délai plus court entre la requête et la réponse, ce qui se traduit par des performances améliorées, notamment dans les tâches qui sollicitent beaucoup la mémoire, comme les jeux vidéo, l’édition vidéo ou le multitâche intensif.

  • Expression de la latence CAS : La latence CAS est exprimée par un nombre, généralement un nombre pair (par exemple, CL16, CL18, CL22, CL30, CL36…). Plus ce nombre est bas, meilleure est la performance.

  • Relation avec la fréquence : La latence CAS doit être considérée en relation avec la fréquence de la RAM (exprimée en MHz). Une RAM avec une fréquence élevée et une latence CAS élevée peut être moins performante qu’une RAM avec une fréquence légèrement inférieure mais une latence CAS plus basse. Il est donc important de trouver un bon équilibre entre ces deux paramètres.

  • Exemple concret : Comparons deux kits de RAM DDR5 :

    • Kit A : 5600 MHz CL36
    • Kit B : 5200 MHz CL32

    Bien que le kit A ait une fréquence plus élevée, le kit B a une latence CAS plus basse. Dans certains cas, le kit B pourrait offrir de meilleures performances, car le gain en réactivité compense la légère différence de fréquence.

  • Calcul de la latence réelle : Pour comparer plus précisément la latence entre différents kits de RAM, il est possible de calculer la latence réelle en nanosecondes. La formule est la suivante :

    Latence réelle en nanoseconde (ns) = (CL * 2000) / Fréquence (MHz)

    En appliquant cette formule aux exemples précédents :

    • Kit A : (36 * 2000) / 5600 = 12,86 ns
    • Kit B : (32 * 2000) / 5200 = 12,31 ns

    Dans cet exemple, le kit B a une latence réelle légèrement inférieure, confirmant qu’il pourrait être plus performant malgré sa fréquence plus basse.

En résumé, la latence CAS est un facteur important à prendre en compte lors du choix de la RAM. Il est crucial de trouver un bon compromis entre la fréquence et la latence pour optimiser les performances de votre système. N’hésitez pas à consulter des comparatifs et des tests pour vous aider dans votre choix.

Combien de RAM pour votre PC ? La question à mille balles (enfin, presque).

Sur le blog du mulot, on sait que la RAM, c’est pas le truc le plus sexy dans un PC. Pourtant, c’est un peu le sang qui irrigue la machine. Pas assez, et tout rame. Trop, et c’est du gâchis. Alors, combien il en faut, de gigaoctets ? Pour le quidam qui check ses mails et mate Netflix, 8 Go peuvent encore dépanner, mais on est clairement sur le fil du rasoir. 16 Go, c’est le nouveau standard de facto pour une expérience fluide au quotidien, même avec quelques onglets Chrome ouverts (on le sait tous). Les gamers, eux, devraient viser 16 Go minimum, voire 32 Go pour les titres les plus gourmands ou pour streamer en parallèle. Et pour les créateurs de contenu, les monteurs vidéo ou les pros de la 3D ? Là, on commence à parler sérieusement : 32 Go, c’est un bon point de départ, mais 64 Go ou plus ne sont pas du luxe pour jongler avec des fichiers volumineux et des logiciels exigeants. En gros, c’est comme les pizzas : mieux vaut en avoir un peu trop que pas assez, surtout si vous prévoyez d’upgrader votre PC dans quelques années.

Le Dual Channel : le petit secret (pas si secret) pour booster les perfs de votre RAM.

On vous parle souvent de fréquence et de latence quand il s’agit de RAM, mais il y a un autre facteur, plus discret, qui joue un rôle crucial : le dual channel. Imaginez une autoroute : avec une seule voie, ça coince vite. Avec deux voies (le dual channel, donc), le trafic est beaucoup plus fluide. Concrètement, ça permet à votre processeur d’accéder à deux barrettes de RAM simultanément, doublant virtuellement la bande passante. Traduction : des chargements plus rapides, un multitâche plus réactif et des jeux plus fluides, surtout si vous utilisez la carte graphique intégrée au processeur (APU). Attention, pour profiter du dual channel, il faut installer les barrettes de RAM dans les bons slots de votre carte mère (consultez le manuel !). Généralement, il faut les placer dans les slots de même couleur ou selon une configuration spécifique. Bref, le dual channel, c’est un peu comme un easter egg des performances : c’est là, c’est gratuit, et ça change pas mal la donne. Alors, la prochaine fois que vous upgradez votre RAM, pensez-y : deux barrettes valent mieux qu’une (et quatre, c’est encore mieux avec le quad channel, mais c’est une autre histoire).

Intel XMP et AMD EXPO : l'overclocking simplifié.

Et en matière d’overclocking de la RAM, Intel XMP et AMD EXPO, c’est un peu la simplicité incarnée. Oubliez les réglages BIOS complexes et les heures passées à chercher la stabilité : ces technologies vous offrent un « bouton magique » pour booster les performances de votre mémoire vive. Concrètement, XMP (Extreme Memory Profile) chez Intel et EXPO (Extended Profiles for Overclocking) chez AMD sont des profils préconfigurés par les fabricants de RAM, contenant les paramètres optimaux de fréquence, de latence et de tension. Activez le profil correspondant dans le BIOS de votre carte mère, et hop ! Votre RAM fonctionne à sa vitesse maximale garantie, sans risque de plantage (en théorie, du moins). C’est particulièrement utile pour la DDR5, où les fréquences élevées sont légion. Attention tout de même : assurez-vous que votre carte mère et votre processeur soient compatibles avec XMP ou EXPO, et que votre kit de RAM possède bien un profil. Bref, XMP et EXPO, c’est un peu comme un cheat code pour gagner quelques FPS dans vos jeux ou accélérer vos rendus, sans avoir à se prendre la tête avec des réglages obscurs. C’est simple, efficace, et on valide.

Intel XMP et AMD EXPO, on vous l’a dit, c’est super pratique pour overclocker sa RAM. Mais attention, il y a un petit détail à ne pas négliger : la compatibilité avec votre processeur. Alors, on résume : XMP (Extreme Memory Profile) est historiquement lié aux plateformes Intel, tandis qu’EXPO (Extended Profiles for Overclocking) est la réponse d’AMD, optimisée pour ses processeurs Ryzen. En théorie, un kit de RAM avec un profil XMP devrait fonctionner sur une plateforme Intel, et un kit avec un profil EXPO sur une plateforme AMD. Jusque-là, tout va bien. Le hic, c’est que la réalité est parfois un peu plus nuancée, surtout avec la DDR5.

Côté Intel : XMP est bien implanté et généralement bien supporté par les cartes mères et les processeurs Intel récents (depuis la 12e génération). Cependant, il est toujours bon de vérifier la compatibilité sur le site du fabricant de votre carte mère.

Côté AMD : Avec l’arrivée de la DDR5 et des Ryzen 7000, AMD a mis les bouchées doubles avec EXPO, offrant une optimisation plus poussée. Là encore, la compatibilité est généralement bonne, mais il est préférable de vérifier les spécifications de votre carte mère et de votre processeur.

Et la compatibilité croisée ? C’est là que ça se complique. En théorie, un kit XMP ne devrait pas fonctionner avec une plateforme AMD EXPO, et vice versa. En pratique, certains utilisateurs ont rapporté des cas où cela fonctionnait, mais sans garantie de stabilité optimale. Corsair a même sorti des kits de RAM avec des profils dual, compatibles à la fois XMP et EXPO, pour simplifier les choses.

En conclusion : Pour une tranquillité d’esprit maximale, respectez la « règle » : XMP avec Intel, EXPO avec AMD. Vérifiez toujours les listes de compatibilité (QVL) des fabricants de cartes mères. Et si vous voulez jouer la sécurité, optez pour des kits avec des profils dual XMP/EXPO. Ainsi, vous serez sûr de ne pas vous tromper et de profiter pleinement des performances de votre RAM.

Intel XMP et AMD EXPO
Intel XMP et AMD EXPO

Le processeur : le chef d'orchestre.

Rien ne sert d’avoir une Ferrari si les routes sont des chemins de terre. Et bien, pour la RAM, c’est pareil : elle doit être en phase avec le processeur, le véritable chef d’orchestre de votre machine. C’est lui qui dicte le tempo, qui gère les flux de données. Alors, concrètement, ça veut dire quoi ? Eh bien, avec l’arrivée des processeurs Intel de 12e génération (Alder Lake) et les AMD Ryzen série 7000 (Zen 4), la DDR5 est devenue la norme, ou presque. Ces CPU ont été conçus pour exploiter pleinement la bande passante accrue de cette nouvelle génération de mémoire. Essayer de mettre de la DDR4 sur ces plateformes, c’est un peu comme mettre des pneus de tracteur sur une Formule 1 : ça ne colle pas. À l’inverse, si vous avez un processeur plus ancien, disons Intel de 11e génération ou un Ryzen série 5000, la DDR4 reste un excellent choix, offrant un rapport performance/prix imbattable. Inutile de dépenser une fortune en DDR5 si votre processeur ne peut pas en tirer pleinement parti. En résumé, le processeur, c’est le métronome : il donne le rythme et détermine le type de RAM le plus pertinent pour une performance optimale. Alors, avant de craquer pour le dernier kit de RAM à la mode, jetez un coup d’œil à votre CPU : il vous dira ce dont il a vraiment besoin.

RGB ou pas RGB ? La question existentielle (ou pas tant que ça) de la RAM.

Quand il s’agit de RAM, la question du RGB divise autant que le débat pain au chocolat/chocolatine. Concrètement, quelle est la différence entre de la RAM RGB et non-RGB, à part les diodes électroluminescentes ? Eh bien… pas grand-chose, en réalité. Du point de vue des performances brutes, il n’y a aucune différence intrinsèque. Un kit de DDR5 5600 MHz CL36 sera aussi performant, qu’il arbore un arc-en-ciel de couleurs ou un sobre PCB noir. L’impact se situe ailleurs : le prix, évidemment (le RGB coûte généralement plus cher), et l’esthétique. Si vous avez un boîtier vitré et que vous aimez les effets lumineux synchronisés avec le reste de votre configuration, alors le RGB peut ajouter une touche de personnalisation bienvenue. Mais si vous privilégiez la performance pure et que votre PC est caché sous un bureau, autant économiser quelques euros et opter pour de la RAM non-RGB. Certains puristes avancent même que l’absence de contrôleurs RGB sur le PCB pourrait légèrement améliorer l’overclocking, mais c’est une marge tellement infime qu’elle est négligeable pour la plupart des utilisateurs. En résumé, c’est une question de goût et de budget : le RGB, c’est le bling-bling, le non-RGB, c’est l’efficacité discrète. À vous de choisir votre camp.

En bref : la RAM, c'est pas si compliqué (promis).

Alors, on récapitule : choisir sa RAM, c’est pas une science infuse, mais quelques éléments clés sont à garder en tête. DDR4 ou DDR5 ? La question se pose surtout si vous avez une plateforme récente (Intel 12e génération et plus, AMD Ryzen 7000 et plus) : dans ce cas, la DDR5 s’impose. Sinon, la DDR4 reste un excellent choix, plus abordable. Ensuite, on regarde la fréquence et la latence : un bon équilibre entre les deux est crucial. Une fréquence élevée, c’est bien, mais une faible latence, c’est mieux pour la réactivité. N’oubliez pas de vérifier la compatibilité avec votre carte mère : c’est elle qui fixe les limites. Le dual channel, c’est un bonus gratuit qui booste les performances, alors autant en profiter en installant vos barrettes par paires. Et pour l’overclocking simplifié, XMP (Intel) et EXPO (AMD) sont vos amis. Enfin, le RGB, c’est purement esthétique : si les lumières qui clignotent vous font vibrer, foncez ; sinon, économisez quelques euros. En somme, avec ces quelques conseils, vous avez toutes les cartes en main pour choisir la RAM qui correspondra parfaitement à vos besoins et à votre budget. Finis les ralentissements et les frustrations : place à la performance !

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